La série « Paysage Mental » est née d’une réflexion sur la notion d’enfermement, pour une installation in situ à l’ancienne prison Saint-Michel de la ville de Toulouse. La paroi, constituée d’une superposition de colombins de plâtre, matérialisait les pensées d’un individu incarcéré. Elle venait délimiter un espace au sol reprenant la taille d’une cellule de prison en épousant le mobilier présent dans l’espace.
La paroi vient délimiter un espace privé et opaque, rejouant ainsi la mise à distance du milieu carcéral avec la population. C’est pourquoi le visiteur ne pouvait ni voir ni pénétrer à l’intérieur de l’installation.
Le mobilier domestique m’a permis d’étendre la question de l’enfermement et de l’isolement aux différents lieux que nous occupons.
Cette série s’est prolongée en utilisant un seul objet, le plus souvent domestique, qui signifiait un espace privé, un lit par exemple. Le mobilier, au contact d’un usage et des usagers, devient chargé d’une mémoire, que la paroi de plâtre s’évertue à matérialiser.